NAOKI

CARACTÈRE

Paisible. C'est là le premier mot qui le définit.
Il ne se met que très rarement en colère et parle peu et jamais pour ne rien dire.
Il ne voit pas le monde comme els gens normaux, passe son temps, assis, à observer ce qui l'entoure, retenant chaque feuille qui tombe, chaque brin d'herbe secoué par le vent. Cette communion avec la nature est symbolisée par de longs moments d'absence, où il chantera les enseignement de son professeur, communiquant ainsi avec les forces spirituelles qui l'entourent, les animaux et parfois même ses ancêtres.

Il n'aime pas la compagnie des gens (ou si c'est le cas alors ne laisse rien paraître) car il ne montre aucun attachement aux homme, fatigué d'eux, de leur impétuosité, fatigué d'être constamment pris dans la confusion de leur existence. Il leur préfère le silence des pierres, la douce musique des ruisseaux.

Amarok, lui, n'est rien de tout cela.
Il est violent et cruel, toute la rage bestial dont peut faire n'importe quel homme et bête, enfermée dans un corps d'humain. Mais il est également et surtout cette haine que Nao peine à ressentir, et lui permet ainsi d'atteindre cet équilibre entre la colère et la paix enseigné par son professeur.

PHYSIQUE

Son corp est celui d'un homme ayant enduré bien des épreuves, élancé (mais pas nécessairement musclé), criblé de cicatrices.

Des semaines à être abandonné en pleine nature, sans autres aides que son instinct de survie, en ont fait un chasseur et un cueilleur hors-pair, et même s'il sait garder un sang-froid inégalable en bien des circonstances, il sait se battre, tirer à l'arc, manie aussi bien le couteau que les autres armes de son peuples (chose étonnantes pour quelqu'un se disant être un homme de paix), connaissances dues aux multiples affrontements essuyés par sa tribu contre d'autres clans, contre l'envahisseur Japonais où tout simplement contre les fauves rencontrés durant ses voyages initiatiques.

S'il pense que combattre s'avère suicidaire, alors il prendra la fuite, dévoilant ainsi toute son agilité et sa vitesse de course ainsi que sa magnifique crinière qu'il n'attache et ne coupe que très rarement et qu'il décore parfois de quelques tresses.
Aucune émotion ne se laisse lire sur son visage à part peut-être douce mélancolie, venue d'on ne sais où.
Mais si Amarok prend le contrôle de ce corps, alors la mélancolie fait place à la haine et la rage, ses dents s'allonges et s'aiguisent et ses ongles deviennent semblables à des griffes.

Il se vêt généralement de simples habits de tissus et s'il fait froid d'une peau de bête dépecée la veille. Souvent un bandeau viendra orner le haut de son crâne.
Quelques colliers où bracelets, des talismans chamanique censés l'aider dans ses rituels, viendront également orner son coup et ses poignets.
Sa voix est celle d'un sage, grave mais calme, posée, un curieux mélange d'autorité et de tranquillité car même s'il parle peu, nombreux sont ceux à tendre l'oreille dès que celui-ci s'adresse à eux.

HISTOIRE

Arrivé dans une plaine verdoyante ornée de cactus et de pins un étrange convoi suit sa route. Il est composé de 28 hommes armés, tous asiatiques, et de leur 4 prisonniers, amérindiens, pieds et poings liés par des chaînes et des cadenas.
Parmi eux un homme, orné d'étranges peintures, chante deux jours durant sans s'arrêter, sans boire ni manger, ne cessant jamais de chanter un air sombre, même sous les coups de ses geôliers.

Dans deux charrettes gisent 46 corps d'indigènes amérindiens.

Le lendemain matin, alors qu'ils reprennent la route, l'un des prisonniers est mort d'épuisement.
Le sorcier continue sa chanson.

Un jour est passé, les deux prisonniers sont épuisés, leur chaînes font saigner leurs chevilles et leur poignets. Pour se divertir, leurs geôliers les font se battre à mort, enchaînés à un poteau. L'un des deux meurt, étranglé par l'autre avec la chaîne qui le retenait.
Le sorcier continue sa chanson.

Le lendemain, les geôliers font combattre le sorcier et le dernier prisonnier, enchaînés autour d'un poteau planté sur le bord d'un torrent. Ils prennent les paris.
Le sorcier chante toujours.
Le guerrier commence par le frapper deux fois au visage, mais le sorcier reste debout.
Il chante.
Le guerrier charge sur lui et le prend par les cheveux afin de cogner sa tête contre le poteau. Cette fois-ci le sorcier lutte, éloignant de toute ses forces sa tête du poteau, même s'il chante toujours.
Le guerrier en a assez et le jette dans le ruisseau, sous les rires de ses tortionnaires. Le sorcier s'écroule dans l'eau, il chante toujours, plus rapidement cette-fois. Un grognement résonne dans sa tête.
Le guerrier veut en finir et plonge la tête du sorcier dans l'eau. Le sorcier s'arrête de chanter et attend la mort.
Avec impatience.

Dans une charrette un doigt bouge.

Le guerrier continue de maintenir le sorcier dans l'eau, celui-ci le laisse faire, la laisse emplir ses poumons. Un grognement plus féroce résonne dans sa tête. Le sorcier va mourir.

Dans la charrette deux corps bougent.

Le guerrier pense en avoir finit, desserre lentement sa prise sous les ovations moqueuses de ses geôliers.
Mais quelque chose se réveille, sort sa tête de l'eau en hurlant, cette choseplante ses ongles dans la gorge du guerrier, lui mort le nez, lui arrache l'oreille. Ça n'est pas le sorcier. Ça lui ressemble, mais ça n'est pas lui. Ça a les dents aiguisées comme des rasoirs, des ongles comme des griffes. Les Japonais se moquent de ça, pensent que ça a faim après avoir passé tant de jours sans rien avoir avalé. Ils ne comprennent pas se qui se passe, ne comprennent pas que ce n'est pas le sorcier qui mange le guerrier, ne voient pas ce qui bouge derrière eux.

Dans les charrettes trois corps ont disparus et se dirigent vers les Japonais.

Le sorciers pousse un hurlement rauque et aiguë. Il continue de dévorer le guerrier qui git désormais dans l'eau, sous les hurlements d'effrois et de douleur de ses geôliers.

Dans les charrettes, six corps ont disparus, cinq bougent et sept se sont levé.

Le samouraï, lutte contre les morts, les corps de ses victimes et de ses soldats. Le sorcier s'empare d'un tomahawk gardé par un geôlier en tant que trophée et hurle dans une lange incompréhensible.

Toutes les charrettes sont vides.

Le samouraï voit le sorcier devenu loup hurler, comprend qu'il est à l'origine de ce qui se passe et charge vers lui, l'esprit embrumé par la colère et la haine.
Le sorcier pare l'attaque avec son arme, le fait trébucher en s'écartant sur le côté et tend la chaîne qui l'attachait encore au poteau.
Le samouraï tombe, le sorcier, n'a plus qu'à la l’achever de plusieurs coups de tomahawk porté au crâne, le frappant jusqu'à ce que la cervelle soit visible sur le sol.

Tout les geôliers sont morts. Ils sont morts, mais ils marchent toujours.

Le sorcier devenu loup brise la chaîne qui l'entravait grâce à sa nouvelle force associée à celle du guerrier qu'il vient de dévorer.

Le loup enfourche le cheval du samouraï et se retourne vers les 74 morts qui marchent à nouveaux, lèche le sang et la cervelle sur son arme puis en la brandissant s'adresse à eux dans un hurlement rauque et aiguë. Ceux-ci le suivent.
Le convoi poursuit sa route.

PSEUDO : Anoki
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